LA WILLI
LA WILLI
Texte de Lily Baczynska
allias Ambre-Oxana Beguet,
comédienne du projet
avec Mylène Darragon .
Elane Ouamrane à la mise en scène et Sofiane Lecomte pour la chorégraphie.
Willi est un conte reprenant la légende au coeur du ballet Giselle
Willi est une pièce sous forme de conte poétique. La liberté a toujours un prix. Qu’en est t’il de celui de danser avec son propre fantôme ?
On raconte qu’à minuit, elles se lèvent, se rejoignent et dansent ensemble en quête de trouver un homme.
Si l’un d’eux à le malheur de croiser leur route, c’est l’âme dansante qu’il s’éteindra à son tour. Il danse et
l’enlace comme si l’amour de la danse se personnifiait en son état d’homme le temps d’une nuit.
Willi, c’est l’histoire de l’une d’elle.
En réalité, c’est la rencontre entre une autrice et sa Willi. Entre une autrice et son personnage. Entre une
autrice et sa propre malédiction.
Willi, c’est un conte poétique et dramatique mêlant la magie des mots et la danse.
Il était une fois… Une femme, non plutôt deux femmes, qui auraient aimé que liberté et amour soient alliés
dans une société remplie de cœur esseulé.
Il s’agit d’une invitation à entrer dans leur monde onirique.
Avez-vous demandé à un personnage comment il se sentait?
Est-ce que vous vous êtes poser la question de leur état d’âme et de leur désir de liberté ?
Vous avez déjà considéré un personnage au-delà de ce que sa propre histoire dit de lui ?
Pourquoi la fatalité devrait piéger cette Willi et toutes les Willis dans cette culpabilité d’avoir choisi d’exister
par le corps en émoi davantage que par l’anneau du mariage?
“Tu me fumes l’air.
Tu m’irrites.
Tu badines avec les heures.
Tu me beurres l’ennui à défaut du cœur.
Je ne suis pas une poupée !
Je suis une femme.
Je suis tout sauf une femme.
Je suis tout sauf une femme qui rêve.
Je suis un morceau de verre brisé qui rêve d’être une femme.
Je suis un personnage,
un personnage qui sait qu’il est un personnage.
Enfermé entre 4 pages.
L’encre qui lui coule sur le visage.
Assez.
J’en ai assez d’être le pantin d’un larbin qui se croit l’écrivain de
ma vie.
Tragédie, comédie, romantique ou polémique.
Je ne suis qu’un bout de chair tiré à quatre plumes.
J’accuse !”
” je suis l’oiseau lyrique qui ne tiendra pas son bec.
Je serai moi face à mille miroirs qui me renverront toujours moi.
Qui me renverra le plus beau et le plus laid du plus soumis au
plus osé.
Je ne suis que la tragédienne de ma propre vie qui s’imagine
un jour,
avoir suffisamment de bagout pour sortir de sa volière
organique. “