Les Absents – Alphonse Daudet

Les Absents

SAMEDI 19 AVRIL à 20h30

DIMANCHE 20 AVRIL à 17h

Venez découvrir une comédie peu connue du très sympathique Alphonse Daudet, à la fois drôle, musicale et profonde !
Dans un style bien spirituel et provençal, avec une bonne dose de méchanceté salutaire, l’auteur aborde le sujet de la nostalgie et de l’idéalisation du passé.
Après 10 ans d’études passées à Aix-en-Provence, Eustache revient dans la maison rurale où il a grandi, et revoit les figures de son passé, confrontées aux lunettes déformantes du souvenir.
Sa sensibilité de citadin se confrontera au rythme plus lent et terrien de ces gens de campagne, ce qui créera quelques secousses…
Le tout prendra parfois des airs de tragédie shakespearienne, mais sans se départir d’un chatoiement méridional…
Servie par 5 comédiens, cette pièce chatoyante et rythmée évoque à la fois la cruauté des relations humaines et la poésie de la nostalgie.
Venez vous réchauffer au feu provençal d’une œuvre fort bien ficelée d’un auteurque nous apprécions tant !

Note d’intention pour Les Absents

Qu’est-ce qui me pousse à monter les Absents d’Alphonse Daudet ?
Tout d’abord, c’est un auteur fort sympathique qui peut plaire encore aujourd’hui à un large public. J’ai toujours aimé chez lui cette poésie “souriante”, avec de la profondeur malgré tout et parfois un petit attrait pour le surnaturel.
La pièce Les Absents, quant à elle, m’a paru tout d’abord fort bien construite, musicale et savamment rythmée. Rien n’y est à retrancher, c’est amusant et sans vulgarité, un vrai petit chef-d'œuvre peu connu !
De plus, sous ses apparences un peu vaudevillesques, il y a tout de même la sagesse malicieuse et cruelle du grand auteur : le sujets des rapports de dominations, des différences de prestige dues aux classes sociales, y est abordé, ainsi que celui de la nostalgie, et de la déformation des réalités que l’on a connues par idéalisation du passé.
Avec, au sein d’une action mouvementé, pas mal de moments introspectifs et poétiques. Tout cela permettant d’aller vers ce pour quoi notre Compagnie a été créée : toucher l’âme des spectateurs tout en les divertissant ; ce qu’attendait du Théâtre, je pense, mon professeur Jean-Laurent Cochet.

Laurent Costamagna