L’ECOLE DES FEMMES ou à malin femme et demi – Dramaturgie et mise en scène Hafedh Djedidi
La compagnie RADHEDH
de Tunisie (Sousse)
présente
L’Ecole des Femmes
ou à malin femme et demi
Dramaturgie et mise en scène
Hafedh Djedidi
Du Jeudi 27 février à 20h30 au 2 mars à 17h30
L’Ecole des femmes ou Quand Manoubi s’en mord les doigts et… le jogging
Manoubi, ex-secrétaire d’Etat au Ministère de l’Agriculture prend en charge, sous prétexte d’œuvre de bienfaisance, une jeune étudiante en éducation physique (Ouardia). Avec la complicité de Khammous, homme à tout faire contre monnaie trébuchante, il envoie au père de cette dernière une somme d’argent en lui laissant entendre qu’il pourrait en faire une épouse après avoir obtenu sa licence et au cas où elle accepterait ses conditions.
L’arrivée d’un jeune homme (Fehmi), fils d’un ami à son père pour passer un concours de vétérinaire à Tunis, et dépêché par celui-ci pour remettre des produits de la ferme à Ouardia finit en histoire d’amour et met en péril le projet de mariage de Manoubi. En effet, Fehmi envoyé lui-même à Manoubi par un ancien concierge à la retraite pour l’aider dans ce concours sans savoir qu’il était le fameux bienfaiteur de Ouardia lui révèle son amour de la Capitale et sa conquête amoureuse et crée sans le vouloir la confusion qui fait rebondir l’action dramatique. Un autre ressort dramatique : Khammous apprend à Manoubi l’arrestation du père de Ouardia, impliquée dans une affaire de vente de stupéfiants par la police de Jendouba et son appel au secours. Manoubi y trouve l’occasion de monnayer l’aide à apporter au père de Ouardia par un rendez-vous chez le notaire pour conclure le mariage…Mais Ouardia, en femme avertie change la donne…
Molière dont on a fêté l’année dernière le 400 ème anniversaire, consacré en 2022 par les JTC (Journées Théâtrales de Carthage (Tunisie) est l’un des rares auteurs dont les pièces continuent encore à tenir l’affiche et à interpeler les imaginaires des metteurs en scène.
En quarante ans de pratiques théâtrales tournées vers la modernité, nous n’avions jamais été tenté de monter un Molière pour le grand public. Cette année
nous avons succombé à la tentation et réécrit la fameuse intrigue de l’Ecole des femmes à notre manière en la plaçant dans le contexte tunisien. Nous y avons même pris le plaisir d’y convier Molière lui-même qui vient (en prologue) protester contre le metteur en scène pour avoir, comme beaucoup de ses semblables, manipulé son texte. Une manière de rendre hommage à ce grand auteur du 17 ème siècle.
Dans notre traitement de ce texte, nous nous sommes éloigné de la traduction et de la réadaptation et avons optée pour une réécriture libre sans retour au texte
initial avec l’intention nette de redorer le blason du personnage d’Agnès (Ouardia dans notre version) en en faisant une jeune femme éveillée, désireuse
d’émancipation et qui se débat, à sa manière, pour son avenir. Pour le personnage d’Arnolphe (Manoubi), un personnage haut en couleur, victime des aléas de la vie mais qui paie cher ses mauvais calculs. Les deux domestiques Alain et Georgette sont subsumés dans un seul personnage (Saadia), gouvernante de Manoubi, futée, joueuse et caressant un rêve d’épousailles avec son maître fortuné, etc.
Par ailleurs, le rire étant culturel, nous essayons, dans ce spectacle, de tirer des effets comiques à partir non seulement des ressorts traditionnels du comique
(comique de langage, de situation, de caractère, de geste et de répétition), mais aussi des rebondissements dramatiques dictés par la fable.
L’auteur et le metteur en scène
Liste artistique
Dramaturge et metteur en scène : Hafedh Djedidi
Scénographie : Béchir Gorchène
Interprétation :
Molière : Hafedh Djédidi
Manoubi : Yossri Haj-Hassine
Khammous : Abdelkérim Kraiem
Ouardia : Lobna Bouguila
Saadia : Sonia Daou
Fehmi : Walid Zouari